A défaut de ne rien faire je vais écrire… sans prétention, sans vraiment de sujet. Une sorte d'écriture automatique, ce qui passe par ma tête. Quand je clic sur publier c'est déjà périmé.
Ce soir j’ai envie de débuter quelque chose. Quelque chose qui ne me demande pas d’effort. Quelque chose sans obligation. La multitude de contenu sur internet me donne le vertige. Je visualise tout ça comme une sorte de décharge.
Il faut exister. Exister au quotidien est difficile. Les relations sont difficiles à établir et difficiles à entretenir. J’ai l’impression de ne pas être le seul à perdre ces capacités à nouer des liens. Je ne vais pas vous faire une explication ce soir de la façon dont nos modes de vies sont organisés.
Ce soir je décide d’écrire. D’écrire comme ça viendra. Une écriture automatique, avec des fautes et sûrement des phrases qui n’auront parfois pas de sens. A défaut de pouvoir discuter avec des personnes, je coucherai ici mes monologues intérieurs.
Ce que je trouve paradoxal, c’est que ce je n’ai pas de lecteurs ou de lectrices. (Je partagerai les liens sur ce compte : https://mamot.fr/web/@paradoxal@mamot.fr.) Je n’ai pas l’objectif d’en trouver. La démarche est strictement personnel. Je pourrais le faire sur un cahier mais j’aime bien l’idée que quelqu’un puisse trouver ce livre.
Nous sommes le 11 mars 2022 est ça fait quelques lustres que je tourne en rond. Je persiste à essayer de faire des projets qui me demandent tellement de détours que j’abandonne toujours au moment de la contrainte technique. Autrement dit avant même d’avoir commencé. Il devient presque évident que c’est exactement la meilleure stratégie pour ne rien faire. Pourquoi? J’entrevois plusieurs facteurs.
Le premier est que ma pensée étant toujours en construction, je n’ai pas envie d’exprimer des choses non abouties. Comme si un jour ma pensée pouvait arriver à destination. Comme si un jour je pourrais exprimer une pensée complexe quasiment figée. Mis à part le jour on l’on trépasse, je ne vois pas ce qui pourrait être rassurant d’avoir une pensée figée. C’est une sorte de mythe du Nirvana.
La seconde raisons est une autocensure sociale. Je n’ai pas la capacité, pas le capital culturel de faire des projets soit assez structuré, soit assez assumé (enfin ce dont la bourgeoisie est en attente). Je suis toujours ébahit lorsque je vois des personnes se réjouissant de leur capacité à faire du creux. (C’est peut-être ce que je vais faire mais je ne vais pas me vanter de ça. J’ai même décidé de ne pas y mettre mon nom.) Le petit flic qui me commande et que je laisse faire. (Ce soir Fuck OFF !! Je fais ça gratuit ! )
La troisième raison c’est que l’on m’a appris à ne pas faire de chose inutile. Donc publier une vidéo, un article, une photo de plus sur le net, c’est un peu comme ajouter un objet dans une décharge. C’est quoi l’objectif? Faire des thunes? Ce faire plaisir? Flatter son égo? Discuter? (encore faut-il avoir des gens avec qui discuter)
La quatrième raison est une sorte d’impasse et d’intersection entre les idées, les techniques, les ressources, la nécessité de réflexion sur les moyens utilisés (d’autant plus quand on se demande si ça peut bien avoir un quelconque intérêt).
La dernière raison est que j’ai une très faible capacité à organiser ma pensée. Je n’ai pas envie de faire des dissertations, je n’ai pas envie de travailler un style, une technique. Les idées passent et changent rapidement alors que la construction de ma réflexion est lente. Elle demande vérification, contradiction, remise en question etc.
Ce soir j’ai trouvé. J’ai décidé d’écrire. Quoi de plus simple? Même sans outil informatique, un crayon est une feuille peuvent suffire. Cela ne prend que le temps d’écrire. Le but? Aucun ! Juste faire ! ça me maintiendra plus en vie que d’être devant des mauvaises séries.
Aujourd’hui qui t’a vampirisé le plus ? Facebook, Instagram, Tik-tok, Netflix, Amazon, Twitter, les jeux vidéos, les sites de rencontres, les sites pornographiques, les sites de e-commerces, les groupes de discussion whatsapp?
Je vais quand même essayer de faire un effort pour partager mon « humour ». Je vais tenter d’éviter d’étaler une pensée trop pessimiste. J’ai trop souvent oublié de rire sincèrement de moi-même. Il me semble que c’est une bonne manière de faire un pas de côté.
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