Ah ! que le monde est triste
j’ai encore mal à la dent
peine sur nous qu’une telle douleur existe
ramenant à ma mémoire un souvenir d’antan
Ah ! va t’en suppôt d’Satan
Mon temps je ne perdrai en vaste pugilat
Venons en au fait, je vais vous raconter
Étant alors enfant, me promenant heureux
Un fumet vint des vents
Que j’inhalais un peu
Je ne saurais vous le cacher
Je vend mon âme pour un beignet
M’affalant sur le mêt
Je tombe sur un os
Un os pas des plus laid
qui par un prompt accident
Me rompt une dent
Ayant jadis laissé partir mes dents de lait
Châtié par mon destin
A vie défiguré
Maudit, banni, rejeté
Par la perte inopiné
De mes dents de devant
Nonobstant je reste un vif amant
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