J’ai un peu de temps. Entre pleins de choses à faire. Prendre soin.
Demain c’est jour de manif après un soulèvement qui na’ pas eu lieu.
Même si l’ampleur et les méthodes ont été nombreuses, spontanées et inspirantes. Manifester ne devrait être qu’un liant, un moment de festivité entre d’autres actions. Actions collectives, semi-collectives, individuelles, actions qui ne permettent pas d’établir un plan de contrôle et de coercition par le pouvoir. Arrêtons d’être anticipé·e·s ! Arrêtons de reproduire les mêmes procédés.
Interville du zbeul, le zbeul… Je vous invite à le chercher sur internet. Il suffit de cliquer sur le mot 😉
Tout est là ! Le zbeul partout, différemment, pour tout un tas de raisons, que vous connaissez aussi bien que moi. Les user, que la peur change de camps, être créatifs et créatives, être solidaire, se moquer du pouvoir et de leur peur légitime.
Le pessimisme me ferais penser que c’est déjà cuit, qu’il est trop tard et que d’autres solutions devraient être trouvées. Le pessimiste envisage sans doute l’étape qui permettra de rendre l’idée de l’optimiste réalisable.
L’optimisme me ferais pensé que des interstices existent, que des personnes veulent la même chose. Beaucoup plus que ce que l’on pourrait penser. Que l’on pourrait y arriver sans se trahir les uns les autres.
Je dois aller faire à manger et ça tombe bien parce que le début de ce texte ne m’inspire plus du tout. Je vois tout de suite que je m’ennuie moi-même (comme si j’y connaissais quelque chose… à toute !
3 heures plus tard.
Prendre soin c’est compliqué, ça demande une énergie assez considérable…
D’autant plus lorsque l’on n’est pas sur de ce que l’on fait. « L’enfer est pavé de bonnes intentions » 😈
Je devrais plutôt parler du voisin que j’ai surpris dimanche du haut de mon balcon. En sortant de l’immeuble, accompagné de sa partenaire, il met un claque à l’arrière la tête de l’enfant. Je n’ai pas vu le geste. Je l’ai entendu et j’ai vu l’enfant se tenir la nuque. Dans le doute, j’observe plus attentivement jusqu’au moment il reprend à nouveau le garçon en l’appelant cocotte et en argumentant que la claque qu’il s’est prit c’est pour son bien ou un truc aussi débile… Ce à quoi, je répond non je ne crois pas !! Les trois lèvent la tête. Ils s’interrogent. Je réaffirme ma position, ça sert à rien de frapper un enfant. Il vaut mieux parler. Le type n’a rien dit, sa femme encore moins. Elle n’allait pas le défendre. La personne en ma compagnie en rajouta une couche pendant qu’ils continuent leur chemin.
J’en ai marre de marre de ce genre de conneries bordel !
J’en ai marre des types en général. J’en ai marre d’en faire partie… Mais que puis-je faire d’autre que ne pas fermer les yeux, ne pas me taire. Et moi qu’est-ce que je fais ? De quoi je profite? Je profite de ces connards pour être juste un mec « mieux »? Moins pire je dirais. C’est pas si difficile quand les autres ont tout détruit. Ce qui est difficile c’est de ramasser les miettes. C’est de faire attention en permanence. Se remettre en question sans disparaître. Tenter cet exercice de funambule. Je n’en peux plus des mecs qui racontent n’importe quoi.
Verser un verre d’eau sur une plaque et regarder l’eau s’entendre de tout les côtés. Renverser un vers d’eau sur un toboggan. Encore et encore dans la même trajectoire.
Je vais dormir.
Demain c’est jour de manif… On aurait du courir tout nu sous les drones, à travers les lacrymos, nu face aux tires de balles en caoutchouc qui mutiles les corps et les esprits.
3 heures plus tard.
Filmez nous, prenez tout, il ne nous reste rien, on est déjà à poil !
Est-ce que si tu te fais embarquer dans une manif à poil tu ressors du comico avec des habits ? Si oui quels sont ces habits ?
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